PMA, euthanasie, prostitution, GPA, assistance sexuelle aux personnes handicapées, avortement… Voilà qui suscite d’âpres «débats de société». Portée vers la philosophie tendance pop -elle a écrit sur Harry Potier, les playlists des philosophes, Game of Thrones… -, Marianne Chaillan ne donne pas ici les clés de ces questions de sociéte telles que les livrerait, souveraine, la philosophie en personne: elle prend en considération «ce que les gens en pensent», les avis, les opinions, les préjugés, les croyances, etc. afin de dégager, souvent avec humour, les contradictions qu’ils contiennent et, surtout, les principes de philosophie morale et d’éthique auxquels, sans le savoir, ils se rattachent. Presque un jeu, mais très utile, qui permet de mieux s’orienter dans les chemins parfois broussailleux des morales déontologique, maximaliste, conséquentialiste, minimaliste, et aussi de comprendre que l’échange rationnel d’arguments, même s’il n’aboutit pas à un «accord» quant aux idées qu’on peut avoir sur la GPA ou l’euthanasie, est toujours préférable à l’échange de slogans, de cris, de préjuges porteurs de haine.
Robert Maggiori